Direct Info - Novembre 2018 - Équipes de France d'escalade
Le 10 octobre 2018
Buenos Aires, mercredi 10 octobre 2018. Les premières médailles olympiques masculines d’escalade sont remises aux athlètes les plus méritants de la compétition. Une journée désormais gravée dans l’Histoire de l’escalade. Une Histoire dont Sam Avezou, médaillé de bronze, fait désormais partie.
En tête de l’épreuve de vitesse
La compétition commence mal. Sam Avezou, perd son premier run de quart de finale. « Sam a manqué d’engagement. A trop vouloir contrôler sa course, il s’est bridé, puis a fait une petite erreur, qui lui fait perdre son duel », explique Sylvain Chapelle, entraîneur national en charge de la préparation olympique.
Cependant, Sam ne se laisse pas abattre. Il va jusqu’au bout et signe le meilleur temps des « perdants » de ces quarts de finales. En « lucky looser », il a le droit d’affronter le même concurrent, le Chinois Yufei Pan, en demi-finale.
« Cette fois, Sam a réussi à se lâcher, se libérer des enjeux, poursuit Sylvain Chapelle. Il prend sa revanche sur le tour précédent en remportant ce duel. Puis, en finale, il affronte le Japonais Keita Dohi. Sam a très bien grimpé, il signe son meilleur temps sur cette compétition en passant sous la barre des 7 secondes. »
Une épreuve de bloc mitigée
L’histoire des qualifications semble se rejouer. Après une très bonne épreuve de vitesse, Sam Avezou peine à trouver ses marques en bloc. Il ne trouve la solution de son premier bloc qu’au bout de plusieurs essais, alors que la plupart de ses concurrents sortent à vue.
Puis, au pied du bloc 2, Sam Avezou se remobilise. Il l’enchaîne au deuxième essai et s’offre rapidement le bloc 3 également. Il est alors 2e du classement provisoire sur l’épreuve.
En revanche, le dernier bloc lui pose à nouveau problème. Impossible pour le leader Français de valider ne serait-ce que la zone. A dix secondes du temps imparti et après une dizaine d’essais, Sam Avezou abandonne et se contente de la 5e place.
La difficulté qui mène au bronze
En difficulté, tout s’est concentré sur les cinq derniers mouvements. Sur les six athlètes, deux athlètes sortent la voie, les quatre autres tombent juste un mètre en dessous, sur trois prises différentes. A une validation près, Sam Avezou prend la 6e place de l’épreuve.
Le calcul (multiplication des places) lui offre néanmoins la médaille de bronze pour cette première représentation de l’escalade dans le monde olympique. « Je suis ravi de cette médaille, c’est un honneur de décrocher la première médaille olympique de l’équipe de France d’escalade », se réjouit le champion.
« Nous venons de vivre, à Buenos Aires une étape historique pour l’escalade, se réjouit Pierre-Henri Paillasson, DTN de la FFME. Les premières médailles olympiques viennent d’être décernées par le CIO à notre activité. Sam Avezou a été, une fois de plus, très bon en remportant cette médaille dans un combat incertain jusqu’à la dernière minute. Les autres membres de l’équipe de France : Lucile Saurel, Nolwenn Arc et Nathan Martin ont eux aussi vécu une belle expérience qui comptera pour la suite de leur carrière. Je tiens à remercier Damien You, Directeur de la compétition, ainsi que les entraîneurs. Sylvain Chapelle et Laurent Lagarrigue, qui étaient sur place, mais également les coachs qui suivent les athlètes en équipe de France et au quotidien, dans leur club ou leur pôle. Je pense notamment à Cécile Avezou, qui signe une nouvelle réussite, par l’intermédiaire de son fils cette fois. Une médaille olympique, rêve d’entraîneur, qu’elle mettra certainement au niveau de ses plus belles réussites. Bravo enfin à l’escalade qui vient de vivre avec succès ses premiers jeux olympiques. Rendez-vous en 2020 à Tokyo, et d’ici là souhaitons que l’escalade continue son développement incroyable dans toutes ses composantes : en salle, en falaise et en montagne. Que l’escalade est belle. »
La ville de Wujiang (CHN) accueillait la 6e et avant-dernière étape de la Coupe du monde de difficulté. Une étape se terminant sous la pluie, mais qui sourit néanmoins à Romain Desgranges. Le Français y retrouve le goût de la victoire.
Samedi, les qualifications se passent pour le mieux pour le clan français
Romain Desgranges prend la 3e place du provisoire chez les hommes. Côté femmes, Manon Hily et Fanny Gibert, respectivement 7e et 19e, décrochent leur ticket pour les demi-finales. Egalement en lice, Anouck Jaubert ne parvient pas à s’exprimer et termine 29e.
Dimanche matin, le temps se gâte pour les demi-finales
Le ciel est couvert pour les demi-finales de la difficulté. Chez les femmes, Janja Garnbret (SLO) s’impose avec Jain Kim (KOR), ex-aequos quasiment au top de la voie. Manon Hily et Fanny Gibert chutent toutes les deux sur le même pas dur, à mi-voie. Un passage qui sanctionne la moitié des compétitrices. Suite aux résultats des qualifications, Manon Hily (8e) passe tout de même en finale. En revanche la compétition se termine pour Fanny Gibert, à une très honorable 17e place.
Côté messieurs, Romain Desgranges sort le grand jeu. Assurément posé et en confiance, le Français se bat et chute en allant chercher le bac final de cette voie. Une performance non égalée qui le propulse à la première place du classement provisoire.
Finales annulées, Romain Desgranges en or.
Le ciel s’assombrit encore quand l’organisation lance la finale femme. Manon Hily, première compétitrice à s’élancer grimpe à un bon rythme. Elle signe une belle prestation qui lui aurait fait prendre la 6e place de l’étape.
Mais à l’avant dernière compétitrice, la pluie commence à tomber, et de plus en plus fort. Quand Janja Garnbret s’élance, il pleut des cordes. La Slovène monte haut, mais chute plus bas que ses adversaires, à cause de la pluie qui a transformé les dernières prises en savonnettes. La manche est annulée, celle des hommes qui devait s’enchaîner également. Romain Desgranges l’emporte, sur sa très belle prestation en demi-finale.
La ville de Wujiang (CHN), accueillait ce week-end, la 7e et avant-dernière étape de la Coupe du monde de vitesse.
En qualifications, Anouck prend ses repères, elle se classe 5e du provisoire. Ce matin, à 3h45 heure française, les phases finales de la vitesse sont lancées à Wujiang (CHN).
Le décalage horaire ne l’affecte pas. La Grenobloise passe son premier duel sans encombre. Quelques minutes plus tard, elle signe le meilleur temps des quart-de-finales, puis remporte la demi-finale. C’est en finale, face à Aries Susanti Rahayu (INA), qu’Anouck Jaubert s’incline, à quelques dixièmes de l’or.
Déception pour Bassa Mawem
Malheureusement, la compétition ne se passe pas aussi bien pour Bassa Mawem, vice-champion du monde 2018 de vitesse. Bien qu’il fasse le deuxième meilleur temps des 8e de finale, le Français perd son duel face à Reza Alipourshena (INA), champion du monde en titre. Difficile tableau quand les deux meilleurs du circuit s’affrontent dès les 8e de finale. Pour 5 centièmes de trop, Bassa Mawem se voit relégué à la 9e place.
Romain Desgranges prend le bronze
Romain Desgranges a su conserver sur cette étape sa 3e place provisoire au classement général de la Coupe du monde de difficulté 2018. Après un Championnat du monde marqué par la malchance, la saison se termine pour le mieux pour le leader français de la discipline.
Chez les femmes, Manon Hily termine 14e de l’étape, mais prend la très belle 4e place au classement général de la Coupe du monde, au terme d’une saison particulièrement intense.
Fanny Gibert, médaillée de bronze au classement général de la Coupe du monde de bloc 2018, était elle aussi en Chine. La leader française du bloc a participé aux épreuves de difficulté et de vitesse des étapes de Wujiang et de Xiamen. Demi-finalistes en difficulté sur les deux étapes, Fanny Gibert a terminé 16e à Xiamen.
Bassa Mawem et Anouck Jaubert viennent, tous les deux, de remporter le classement général de la Coupe du monde 2018 de vitesse. En difficulté, Romain Desgranges prend la 3e place. Retour sur l’étape et réactions des athlètes.
Haute tension, ce dimanche matin, sur le site de la dernière étape des Coupes du monde de difficulté et de vitesse 2018 à Xiamen (CHN). Entre compétition, pronostiques, enjeux et calculs, les bleus ont su tirer leur épingle du jeu. Au final, l’équipe de France prend cinq podiums (deux sur l’étape et trois au classement général), dont trois victoires. Retour sur un des week-ends les plus denses de la saison.
Doublé en or pour Bassa Mawem
Bassa Mawem a gravi une montagne cette année : une première victoire en Coupe du monde en début de saison, un titre de vice-champion du monde en septembre dernier à Innsbruck, et ce dimanche, la consécration d’une saison avec un doublé en or.
Bassa Mawem s’est offert la victoire sur cette étape et remporte par la même occasion le classement général de la Coupe du monde 2018.
Sur cette dernière étape de la saison, Bassa Mawem a survolé la compétition. En tête depuis les qualifications, le Français n’a cédé le moindre centième de seconde à aucun de ses adversaires, et ce jusqu’au duel final. Face à l’Iranien Aspar Jaelolo, Bassa Mawem signe même son meilleur chrono en compétition : 5’’60.
Deuxième Français en lice sur cette étape, Guillaume Moro sort en 8e de finale et termine 12e de la compétition.
Anouck Jaubert remporte le classement général pour la 2e année consécutive.
Depuis la précédente étape, la semaine dernière, Anouck Jaubert le savait : cette victoire au classement général, elle l’avait en poche, quel que soit son résultat sur cette dernière étape.
« Elle avait néanmoins à cœur de finir en beauté, témoigne Sylvain Chapelle. Mais, en demi-finale, au coude à coude avec l’Indonésienne, Anouck fait une petite erreur en fin de run, qui la prive de finale. En petite finale, elle se bat et gagne une médaille de bronze, qui clôture une magnifique saison. Cette victoire au classement général est d’autant plus remarquable que depuis le début de la saison, Anouck s’était engagée dans la préparation olympique. »
En finale féminine également, Victoire Andrier fait une erreur en bas de voie, ce qui l’empêche de tenir tête à Iuliia Kaplina, numéro 1 des qualifications. Elle se classe 14e de l’étape.
« Quand j’ai commencé à entraîner cette équipe de France de vitesse, je rêvais qu’un athlète français gagne une étape de Coupe du Monde, un jour, et pourquoi pas même l’un d’entre eux remporterait le classement général. Cette année, trois athlètes ont été médaillés (Anouck Jaubert, Bassa Mawem et Victoire Andrier), et le plus incroyable, témoin de tout ce chemin parcouru, Anouck et Bassa remportent le classement général de la Coupe du monde. Un magnifique cadeau. » Sylvain Chapelle, entraîneur national