Disparition de Robert Paragot
Le 24 octobre 2019
Quand il est né, le 3 juin 1927 dans un petit village des Yvelines, rien ne laissait présager le destin extraordinaire de Robert Paragot. Véritable légende de l’alpinisme, il a consacré sa vie à la montagne, tout en travaillant comme ouvrier mécanicien, puis comme employé et cadre à la Sécurité sociale. Robert Paragot est en effet l’auteur de nombreuses premières, telles que la face nord du Grand Capucin, la face ouest du Mont Mallet ou encore celle de l’ascension de la face sud de l’Aconcagua (6962 m Argentine), une des parois classées parmi les plus difficiles au monde et à la suite de laquelle, il reçoit la médaille d’or de la Jeunesse et des Sports, en 1954.
Insatiable, il poursuit alors ses exploits en Himalaya, avec la première de la Tour de Mustagh (7546 m au Pakistan) en 1956 ou la première du Jannu (7710 m Népal) en avril 1962.
Il est chef d’expédition lors de la réalisation de la première du Makalu, pilier ouest (8463 m au Népal) en 1971, à la suite de laquelle il co-écrit « Makalu Pilier Ouest » (Editions Arthaud) et se voit décerner la Médaille d’or de l’Académie des Sports. En 1973, il co-écrit également « 20 ans de cordée » (éditions Flammarion).
Enfin, à 52 ans, il réalise l’ascension du célèbre K2 (8602m au Pakistan). Ses exploits rayonnent encore longtemps après leur réalisation. En 2003, Robert Paragot est en effet nommé Officier de la Légion d’honneur, puis il reçoit, en 2012, le Piolet d’or de carrière.
Mais l’investissement de l’alpiniste ne s’est pas limité pas à sa carrière sportive. En parallèle de ses exploits sportifs, Robert Paragot a eu une vie associative particulièrement riche. Il a, entre autre été président du Groupe haute montagne ainsi que vice-président puis président de la FFME jusqu’en 1999. FFME qui se trouve aujourd’hui profondément endeuillée par la disparition de ce grand homme.
La cérémonie funèbre se déroulera le lundi 4 novembre prochain, à 14h30 à Jouy en Josas (78).