Stage 5 « French touch »
Le 11 mars 2019
« Ces stages « French touch’ » ont pour objectif de conserver et développer cette fameuse qualité française : la grande technicité dont font preuve les grimpeurs français depuis les débuts de l’escalade de compétition, explique Daniel Du Lac, entraîneur national de l’équipe de France de bloc. C’est indéniable, nous savons mieux grimper que n’importe quelle autre nation, en termes de technique et de finesse. Ces stages sont là pour le rappeler et surtout pour que nous restions forts sur nos points forts, tout en veillant à ce que chacun garde ses spécificités. »
A un mois de la première étape de la Coupe du monde de bloc, il s’agissait pour les athlètes de se préparer au mieux en éprouvant leur escalade dans des circuits de type qualification de Coupe du monde de bloc, et dans des simulation de compétition en vitesse. Au total, ils étaient 35 athlètes (10 athlètes de l’équipe de France de vitesse, 15 de l’équipe de France de bloc et 10 des 11 grimpeurs de la préparation olympique. Il ne manquait que Bassa Mawem, qui n’avait pas pu faire le déplacement depuis Nouméa) à venir s’exprimer sur les ateliers proposés par Sylvain Chapelle en vitesse et Daniel du Lac en bloc.
Les blocs proposés, une trentaine, offraient une grande variété de styles. Ouverts par Guillaume Glairon Mondet, Pierre Broyer, Jacky Godoffe, Hélène Janicot, Sébastien Valran et Daniel Du Lac, ils ont été fort appréciés par les athlètes qui ont pu retourner dans les blocs à plusieurs reprises. Des blocs à double ou triple entrées, des blocs avec des prises chinoises ou ouverts avec des thématiques particulières.
« Nous avons fait en sorte d’offrir, à travers nos ouvertures, une palette gestuelle qui prépare aux mieux aux blocs que l’on rencontre aujourd’hui en coupe du monde. Des blocs à étages, avec styles et des intensités différentes dans le même bloc, poursuit Daniel Du Lac. Puis les athlètes ont eu des temps de retours vidéo, de débriefing individuel, d’échanges autour de la récupération en compétition ainsi que des ateliers de mobilité articulaire, d’ateliers de respiration, d’imagerie mentale ou de sophrologie avec Franco Cannella. Enfin, les grimpeurs ont pu travailler en micro-groupes de 4 ou 6, pour stimuler leur créativité et surtout qu’ils s’inspirent les uns les autres et stimulent la dynamique de groupe, l’esprit d’équipe et la solidarité. Des valeurs fondamentales d’équipe pour rendre plus fort l’individu. »
En vitesse, des épreuves de duels entre les athlètes, avec des départs différés en tenant compte des niveaux de chacun, se sont enchaînés les après-midi, et des séances de musculation spécifique ont ponctué les matinées et les fin de journée des athlètes.
Enfin, une petite cinquantaine de jeunes se sont ajoutés à ce stage samedi et dimanche, autour de la thématique « week-end du haut niveau difficulté».
« L’objectif de ce week-end, qui était ouvert à tous les jeunes sélectionnés en équipe de France jeune en 2017 et 2018, était de leur faire gouter au très haut niveau, celui qu’ils vont rencontrer à l’international, explique Corinne Théroux, entraîneur national de l’équipe de France jeune de difficulté. Dans leur club, ils manquent de repères par rapport à ce qu’ils vont rencontrer sur les prochaines échéances. Nous leur avons donc proposés une série d’ateliers : des voies de type finale de championnat du monde de difficulté dans leur catégorie respective, mais également des circuits de haute intensité et des exercices de préparation musculaire. D’ailleurs, mis à part les Réunionnais, tous les jeunes sont venus ! Ils sont vraiment demandeurs de ces types d’entraînement. »