ENAM - Retour sur un séjour mouvementé en Alaska
Le 14 mai 2018
« Nous n’avons pas eu de chance côté météo, confirme Antoine Pêcher, cadre technique en charge des équipes nationales d’alpinisme. Nous n’avons seulement pu bénéficier que de deux petites fenêtres de deux jours qui nous ont permis de repérer les sommets alentours, particulièrement somptueux par ailleurs, mais sans pouvoir se lancer dans une quête de l’un d’entre eux. Les faces n’avaient pas le temps de purger toute la neige accumulée sur leur flanc que déjà la tempête repartait de plus belle. »
Sur les derniers dix jours consécutifs de mauvais temps, alors que le thermomètre oscillait péniblement entre -10 et 0°C, brassée entre neige (parfois 50 cm par jour) et vent tumultueux, l’équipe a tenté de quitter le camp de base à trois reprises. Mais l’avion annulait à chaque fois, en raison de la météo. « C’est éprouvant pour le moral de plier un camp de base, par trois fois, puis de devoir finalement tout réinstaller dans la tempête pour une nuit encore, qu’on espère chaque jour la dernière. La quatrième fut la bonne. Heureusement, car il s’en est suivie une période de mauvais temps de dix jours, qui nous aurait considérablement compliqué la tâche : nous risquions de manquer de nourriture et de gaz pour la réchauffer. »
Camp de base dans la tempête
Il est clair que cette région du globe est connue pour sa météo capricieuse, mais ce printemps fut particulièrement compliqué pour toutes les expéditions d’alpinistes engagées en Alaska. L’équipe se remet doucement et déjà les cadres préparent l’expédition de l’ENAF, en septembre prochain en Patagonie.
En arrivant au sommet du Sparehead, en arrière plan.