Escalade et oiseaux rupestres à Chastel Arnaud
Le 12 octobre 2017
En 2013, le CT FFME de la Drôme et la LPO Drôme (grâce au soutien du Département de la Drôme) débutaient un partenariat permettant de pérenniser et de diffuser la pratique de l’escalade sur plusieurs sites tout en prenant en compte les oiseaux rupestres nicheurs. L’animation proposée le 21 octobre s’inscrit dans ce partenariat.
Clubs gestionnaires, équipeurs, pratiquants de la grimpe et naturalistes se retrouveront en effet autour des falaises afin d’avoir une lecture croisée de la falaise et d’échanger autour des enjeux de conservation des espèces rupestres au regard de la pratique de l’escalade :
- Des spécialistes avifaune seront présents pour répondre à toutes vos questions concernant les oiseaux en général mais aussi les oiseaux rupestres en particulier, que nous sommes amenés à rencontrer lors de notre activité.
- Reconnaissance visuel, reconnaissance des chants, mode de vie, période de reproduction …
- Cette journée sera aussi l’occasion de passer un bon moment de grimpe.
Dans le cadre du partenariat, des observations « pédagogiques» doivent permettre de mobiliser un maximum de grimpeurs autour d’une journée attractive.
Pourquoi un tel partenariat ?
Les falaises constituent des biotopes spécifiques sensibles, abritant une faune fragile et riche. Elles accueillent notamment une grande diversité d’oiseaux, dont les plus spectaculaires sont les rapaces rupestres. Persécutés jusqu’à leur quasi extinction jusqu’à la fin du XXe siècle, car considérés à tort comme nuisibles, aigles, vautours et faucons sont, depuis 1976, protégés par la loi en France. Ils restent cependant très sensibles aux dérangements humains, tout particulièrement durant la période de reproduction.
Les naturalistes ont une bonne connaissance de ce milieu avifaune et les grimpeurs sont des observateurs privilégiés de cette vie rupestre.
Ces deux entités ont une préoccupation commune : la compatibilité entre les activités de pleine nature (escalade) et la préservation du milieu.
L’association de l’ensemble de ces compétences et de ces motivations mises au service d’une pratique raisonnée (pratiques sportives et comportements ne mettant pas en danger les espèces menacées) devraient permettre de démontrer que la préservation des espèces protégées ne remet pas systématiquement en cause la fréquentation des falaises.
Pour quels objectifs ?
Identifier les enjeux avifaunistiques (observation in situ) sur l’ensemble des sites susceptibles d’être décrits dans l’un des tomes des topos d’escalade de la Drôme.
Mettre en place un dispositif de sensibilisation qui permettrait de s’appuyer sur les observateurs privilégiés que sont les grimpeurs. Par la suite, le suivi des observations pourrait être relayé par les grimpeurs avec retour d’information vers la L.P.O.
Les clubs gestionnaires de site, de par leur rôle (connaissance du terrain de jeux, développeur, équipeur et diffuseur d’information) sont les acteurs privilégiés de ce relais de l’information.