ENAM 2013-2015
L’équipe
Les membres
Maël BAGUET 26 ans Guide de Haute Montagne |
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Renaud FINE 25 ans Ingénieur – Etudiant en philosophie |
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Yoann FOULON 25 ans Vendeur |
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Eric JAMET 25 ans Guide de Haute Montagne |
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Antoine LANG 25 ans Charpentier – Aspirant Guide de Haute Montagne |
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Kevin PEYRE 26 ans Moniteur d’Escalade |
L'encadrement
Dimitri MUNOZ 42 ans Membre du GMHM – Guide de Haute Montagne Aussi généreux dans l’effort que dans la relation humaine, «Dim» est un grimpeur de très haut niveau (plusieurs 8c+ à son actif) doublé d’un alpiniste aussi fort que discret. |
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Antoine PECHER 39 ans Conseiller Technique FFME – Aspirant Guide de Haute Montagne Ancien athlète puis entraîneur des équipes de France d’escalade, revenu à sa passion initiale – la montagne – c’est lui qui coordonne l’ENAM et l’ENAF. |
Les stages
#1 : Fondamentaux
#2 : Alpinisme estival
Du 04 au 12 août 2013, l’Equipe Nationale d’Alpinisme Masculine (ENAM) était à Chamonix pour tâter du granite et des verrous avant le Yosemite…
La première année de l’ENAM est majoritairement consacrée au rocher (avant une deuxième année plus axée sur la glace et le mixte, et une troisième où l’on mélange tout ça lors d’une expé !). En France, pour trouver du beau granite, c’est plutôt vers Chamonix qu’il faut se tourner.
Résultat, après 2 jours de beau temps (ou presque), consacrés à se familiariser (ou se perfectionner, c’est selon) avec le granite chamoniard, la pluie vient nous rappeler pourquoi c’est si vert en Haute Savoie.
Pas grave, on commence à avoir un peu mal aux bras ! Les 2 premières journées ont confirmé le très bon niveau d’ensemble et laissent entrevoir plein de jolis projets pour le stage au Yosemite, en octobre prochain.
Une fois les 3 jours règlementaires de pluie passés et après une session de formation mémorable au PGHM (le message d’alerte et tout, et tout…), l’équipe se remobilise pour 2 jolis projets.
Une partie opte pour un long voyage horizontal (traversée des Aiguilles de Chamonix + Face Sud du Fou), alors que l’autre choisit l’option verticale (Directissime Gabarou / Long avec sortie au Mont Blanc). Au final, 2 magnifiques courses dans des conditions quasi-impeccables.
Bref, si la promotion a changé en 2013, l’état d’esprit lui reste intact : bonne humeur, formation et beau caillou ! Vivement la suite !
Voies réalisées
Pur escalade
Petit Clocher du Portalet (2823m)
Ave Caesar 250m (7c max.)
La Guerre des Nerfs 250 m(7b max.)
La Darbelay 200m (8b max.)
Gendarme 3078 du Peigne (3078m)
Peigne Perdu 400m (7b max.)
Flammes de Pierre (2800 m)
L’élan Vertical (7b. max)
Aiguille du Moine, gendarme 3191 (3291m)
Sale Athée 400m (8a max)
Grandes courses
Traversée des Aiguilles de Chamonix + Face Sud du Fou (voie américaine)
Directissime Gabarou / Long avec sortie au Mont Blanc.
Encadrement
Philippe BATOUX (ENSA) – Dimitry MUNOZ (GMHM) – Antoine PECHER (FFME)
Participants
Maël BAGUET – Renaud FINE – Yoann FOULON – Eric JAMET – Antoine LANG – Kevin PEYRE
#3 : Fissures / Big walls
#4 : Glace et alpinisme hivernal
Durant le mois de mars 2014, l’ENAM s’est rendu dans les Rocheuses Canadiennes pour un stage de glace et d’alpinisme hivernal.
Tout est une question de température
Alors que l’hiver en Europe fût l’un des plus doux jamais enregistrés, l’Amérique du Nord a vécu, elle, une vague de froid sans précédent. En février, les relevés météos sur Canmore indiquaient un thermomètre régulièrement bloqué sous les -30°…
Si la formation des cascades de glace nécessite des longues périodes de températures négatives, là c’était un peu « too much ». En effet, quand il fait trop froid, la glace devient dure et très cassante. Sans compter le risque sérieux de gelures pour les plus téméraires qui voudraient quand même s’y frotter….
Par chance, à notre arrivée, le thermomètre a commencé à remonter doucement et les conditions de glace se sont avérées excellentes. Seul bémol (on ne peut pas tout avoir), cette période de froid a entraîné la formation d’une couche de neige très fragile (les fameux « gobelets ») et persistante. Le manteau neigeux était donc très avalancheux, ce qui a orienté nos choix vers des cascades relativement protégées et nous a interdit l’accès aux plus hautes montagnes des Rocheuses.
La glace à la sauce canadienne
Les 2 premières semaines ont donc été consacrées à la glace avec des belles classiques et la découverte des spécificités canadiennes. C’est l’un des aspects les plus intéressants lorsque l’on voyage : trouver les informations, évaluer les conditions à partir d’informations différentes de celles dont on a l’habitude, tenter de décrypter les spécificités locales… Bref, même si une cascade de glace qu’elle soit canadienne ou européenne nécessitera dans les 2 cas de « taper dans le glaçon », on trouve des différences d’environnement importantes qui obligent à s’adapter à un milieu inconnu. Ce qui reste l’une des bases de l’alpinisme.
Ici, à part quelques classiques au bord de la route (tel le mythique « Wheeping wall »), les cascades sont souvent isolées et obligent bien souvent à jouer les trappeurs ! Le mot « wilderness » (intraduisible en français) prend ici tout son sens. La rencontre avec un grizzly fait partie des dangers potentiels et les longues approches dans les bois se comptent en heures.
Au final, une expérience complète bien plus large que le seul planté de piolet !
Alpinisme au Grand Teton
Pour la dernière semaine, la météo sur les rocheuses canadiennes n’est pas encourageante. Nous faisons route vers le sud. Le massif du Grand Teton dans le Wyoming (USA) est peu connu en France. Pour les américains, c’est l’un des hauts lieux de l’alpinisme. Situé à côté du célèbre parc du Yellowstone, il propose lui aussi des belles expériences « into the wild », en particulier l’hiver ! Cela n’empêche pas de retrouver à Jackson Hole (la station locale), le championnat du monde de motoneige, juste à côté d’une des plus grandes réserves d’élans sauvages d’Amérique ! Le contraste US dans toute sa grandeur…
La suite, vite !
Bilan : un stage riche et complet qui ouvre encore un peu plus l’esprit sur la richesses des différentes formes que peut prendre l’alpinisme et élargit encore un peu le champ des possibles.
La suite devrait se dérouler à l’automne pour un stage « grandes courses » avant l’expédition finale en 2015. Pour celle ci, le massif sauvage et encore peu exploré du Tien Shan, situé sur la frontière du Kirghizstan et de la Chine, semble remporter les suffrages. Encore de belles aventures à vivre….
Les principales réalisations durant le stage
Curtain Call (120m / 6) – Wheeping Wall + Wheeping Pillar (330m / 6)
Murchisson Fall (110m / 5) – Virtual Reality, L1 et L2 (100m / 6)
Sea of Vapours (160m / 5+, 5.9)
Whiteman Falls (80m / 6)
Fearful Symmetry (60m / 6X) – Rainbow Serpent (75m / 6)
The Real Big Drip (200m / 6, M8)
Hydrophobia (150m / 5+) – Cryophobia (225m / 5+, M8)
Encadrement
Philippe BATOUX (ENSA) – Dimitry MUNOZ (GMHM) – Antoine PECHER (FFME)
Participants
Maël BAGUET – Renaud FINE – Yoann FOULON – Eric JAMET – Antoine LANG – Kevin PEYRE
#5 : Grandes courses
Le projet d’expédition
Où ?
Au Népal, à l’ouest de la Rolwaling Valley, la Lapche Valley est restée mystérieuse et trés sauvage (on ne recense qu’une expédition japonaise en 2004, dans une autre partie de la vallée). Son sommet emblématique, le Chobbo Bamare est pourtat un sommet très prohéminent. Son versant sud est bien visible lorsqu’on va de Katmandu à Lukla.
Situé à cheval sur la frontière Népalo-Tibètaine, son altitude exacte oscille (selon les sources) entre 5946m et 6109m). Il n’a jamais été gravi et, à notre connaissance, il n’existe pas de photographies montrant les versants Nord et Est (ceux par lesquels on risque d’arriver…).
Position approximative du sommet : N 27.96° E 86.11°
Position approximative du Camp de Base : N 27.98° E 86.14°
Quand ?
Du 04 octobre au 14 novembre 2015.
Entre les pluies torrentielles de la mousson et les froids glacials de l’hiver, l’automne est généralement, la période où le temps est le plus stable sur le Népal.
Nous comptons 3 semaines pour tenter le sommet depuis le camp de base. Le reste du temps sera consacré au trek d’approche et de retour et bien sûr, aux nombreux aléas que nous rencontrerons !
Comment ?
On ne peut parler du Népal sans évoquer les terribles séismes qui ont frappés ce pays au printemps 2015. Le choix de maintenr ce projet a été fait en concertation avec les Népalais que nous connaisons et qui nous encouragés à venir.
Le Népal, qui est l’un des pays les plus pauvres du monde, a une économie principalement basée sur le tourisme. En continuant à s’y rendre, on soutient (même de manière dérisoire) l’économie népalaise.
Sur place, nous utilierons les services d’une agence népalaise et, à quelques exceptions près, toute notre nouriture sera achetée sur place.
Une fois dans la montagne, nous évoluerons uniquement en style alpin (c’est à dire sans cordes fixes, sans camp pré-installés…).et Nous nous engageons à ne laisser aucune trace de notre passage. Tous les déchets seront remportés.
Durant l’expédition, grâce au téléphone satellite et aux panneaux solaires que nous emporterons, nous ferons partager nos aventures sur la page facebook des équipes nationales d’alpinisme.